Haute-Corde (2326 m)

24 juin 2018

La Haute-Corde (2325 m) fait partie de l’arête de l’Argentine. Son accès a été rendu possible par le col de la Poreyrette une fois passé la cabane Barraud. Elle s’est révélée être une destination parfaite au lendemain d’une journée épuisante comme la tentative d’ascension de la Haute-Cime, car la durée de son ascension est relativement courte.

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Partis une nouvelle fois sans se presser, Alexandre et moi avons testé notre résistance en enchaînant une seconde ascension en vingt-quatre heures. Celle-ci s’est avérée être bien plus accessible que la précédente. En effet, probablement propulsés par la randonnée de la veille (ou est-ce le château Margaux ?), nous attaquons cette “balade” avec beaucoup de bonne humeur et motivation. Partis de Solalex, nous avons avalé la distance nous séparant d’Anzeinde en 50 minutes. En chemin, outre le nombre important de touristes que nous avons croisés, nous avons pu observer, avec tristesse, le bus navette du refuge Giacommini sur le toît. Découverte surprenante pour Alexandre qui faisait ses premiers pas dans la réserve des Muverans. Quelques jours plus tard, nous avons appris que le frein à main de cette navette avait probablement était mal serré lorsque le chauffeur et un responsable du refuge s’étaient arrêtés suite à une panne.

Vue sur la Dent Favre

L’ascension s’est poursuivie plus classiquement le long du flanc nord de l’Argentine, parmi les rochers et éboulis parsemés de gazon et sentes. Le chemin s’est avéré de vraiment bonne qualité ; toujours visible et sans ambiguïté aux intersections. La partie finale était un peu plus escarpée et se rétrécissait au fur et à mesure de la montée pour déboucher vers un pas, un seul, légèrement plus technique après s’être faufilé au travers quelques dalles caractéristiques de la région.

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Arrivés au sommet après 2h de marche depuis Solalex, je suis allé observé ce qu’il y avait au-delà de la croix : rien plus ni moins qu’une désescalade cotée 6b qui permet de rejoindre la dalle principale, celle qui donne son nom au miroir. En trouvant la vue à 360° absolument magnifique, j’ai proposé à Alexandre de jouir de la vue. Après un rapide coup d’oeil, celui-ci a préféré rester légèrement en dessous : nous ne sommes pas tous égaux devant le vide. Heureusement que nous avions pris qu’une toute petite topette (37 ml), car la descente sur le seul pas technique pouvait être mortelle avec quelques milligrammes d’alcool de plus dans le sang. Malgré la foule présente sur le plateau d’Anzeinde, nous avons eu le sentiment d’être seul au monde portés par le vent et réchauffés par le soleil en ce début d’été.

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Vue sur la vallée du Rhône

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Vue sur les Diablerets

Nous avons choisi de redescendre au sud de la Tour d’Anzeinde, en direction du Plan aux Agneaux. Cette descente s’est avérée vertigineuse et peu agréable, car glissante (beaucoup de pierriers) et jonchée d’obstacle (tronc d’arbre à mi-hauteur). Comme souvent, il ne faut pas négliger le trajet retour, car le sommet n’est, effectivement, que la moitié du parcours.